Manager une personne ou une équipe entière n’est pas la même chose en présentiel qu’en télétravail. Quand la distance est de mise, le manager doit savoir séparer ses mondes professionnel, personnel et privé pour ainsi incarner l’exemple à suivre auprès de ses collaborateurs.
- Le professionnel : c’est le métier, le boulot, la hiérarchie, les contraintes, les collègues, les plaisirs liés aux résultats, la satisfaction, le salaire et la tâche pour laquelle nous sommes payé.
- Le personnel : c’est ce qui peut être communiqué uniquement dans la cas où on en a envie : ses enfants, sa situation familiale, son environnement de vie, sa maison, son jardin, son balcon, son sport, ses hobbys, ses loisirs et ses goûts, ou rien de tout cela…
- Le privé : c’est l’intime, qui ne regarde personne, son pré carré, ce que l’employeur n’a pas besoin de savoir.

Soyez un modèle pour vos collaborateurs
Lorsque l’on est au bureau, le déplacement de chez soi à son lieu de travail génère une séparation automatique du professionnel et du privé. Le personnel étant du ressort de : « je communique ce que je veux à qui je veux ! »
Lorsque l’on est en télétravail à la maison, la séparation doit être instaurée et mise en place par le collaborateur lui-même. De plus, cette séparation ne doit pas être virtuelle mais bel et bien le plus « physique » possible. Les articles illustrés avec des télétravailleurs avec un enfant sur les genoux doivent être des exceptions et en aucun cas un modèle pour une nouvelle façon de travailler.
Dans le terme télétravail, sans grandes surprises, il y a le mot travail et il est nécessaire que cela soit, au-delà d’une posture, une technique. Et pour mettre en place une technique, rien de mieux que la démonstration par l’exemple !
Le manager doit incarner un rôle de modèle auprès de ses collaborateurs. ✊ Faites surtout attention au danger du : « fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais ! » Le manager doit être le premier à préconiser la séparation « professionnel /privé » en l’appliquant d’abord à lui-même surtout vis à vis de sa propre hiérarchie. En effet, tout le monde n’a pas la joie d’avoir une Direction générale qui coupe les réseaux sociaux ainsi que les emails à 19h jusqu’au lendemain matin et qui l’impose à ses équipes 😉

Séparez le professionnel et le privé
En Allemagne et dans la plupart des pays nordiques, la séparation Professionnelle/privé est sacrée et si vous faites des heures indues, qui prennent sur l’espace privé, c’est que vous êtes un mauvais élément incapable de faire sa tâche dans ses horaires de travail. La chose est d’autant plus avérée si vous occupez une fonction de manager.
En télétravail, l’organisation de sa journée est encore plus importante que lorsqu’on est au bureau. Au bureau, le simple fait d’être présent tient lieu de preuve de travail (plus ou moins effectif). On peut facilement montrer une présence qui sera assimilée à du travail… ou pas.
A la maison, seul le résultat pourra montrer une implication. Pour cela, il faut déterminer des heures de travail régulières et précises avec un vrai contenu et complètement désolidarisées du personnel et du privé. Cela passe, quand c’est possible, par un espace dédié, par un isolement sensoriel, et par des coupures nécessaires, avec ou sans machine à café, mais surtout sans machine à laver ! 😉

Evacuez votre stress
L’humeur (ou le mood si vous préférez) dégagée par le manager, lors des communications donnera le tempo aux équipes. Veillez à évacuer le stress avant de communiquer sous peine de transmettre ce dernier à vos collaborateurs et à vos équipes. Idem lors du passage du professionnel au privé, d’autant plus que vous n’avez plus une heure de bouchon ou de transport en commun pour décompresser du bureau. Bien décompresser à la fin de votre journée de travail est donc essentiel pour effectuer la transition de votre sphère professionnelle à votre sphère privée.
L’organisation des tâches va, sans doute, de plus en plus être déconnectée d’un timing précis, tout en restant dans le temps de travail légal, mais être évaluée plutôt en fonction de résultats qualitatifs.
Des bons résultats aux objectifs générant de la satisfaction, la boucle est bouclée quand le professionnel apporte du positif au privé.
Par Elisabeth Jousse de Premières Ventes